A 52 ans, Nadine Vignol se bat une seconde fois contre le cancer du sein. Suite à une difficile réintégration dans “la vie d’après”, la battante à fait de cette cause une priorité.

C’est en 2009 qu’on lui diagnostique un premier cancer du sein bilatéral. Ingénieure en aéronautique, Nadine Vignol est alors âgée de 45 ans. Malgré des antécédents familiaux susceptibles de l’exposer à la maladie, la jeune femme, athlète, se sent hors de danger. » Je ne pensais pas à ça, je ne suis pas hypocondriaque  » affirme-t-elle. Elle se découvrira seule, quelque temps après, une anomalie qui se traduira par un cancer à un stade avancé. Suite à de lourds traitements ainsi qu’une convalescence de plus d’un an, la quadragénaire tente de se réinsérer seule dans la vie professionnelle. « C’était une catastrophe, je n’étais pas accompagnée et la situation était très mal gérée par l’entreprise » déplore-t-elle. Une période difficile qu’elle surmonte de son propre chef      « je suis une guerrière dans ma tête, je m’autogère » assure-t-elle.

“ Un cancer c’est un tsunami dans une vie ”

Aujourd’hui, Nadine reprend les armes contre le cancer, qui la touche pour la seconde fois. Un combat qu’elle ne mène plus seule, puisqu’elle se lance dans la vie associative en tant que présidente de « La vie après », née d’une cohésion entre des femmes concernées par ce type de maladie. « Entre chirurgie et chimiothérapie, la maladie laisse des séquelles non-visibles telles que la perte de confiance en soi, sur le plan personnel comme professionnel.” explique-t-elle. L’objectif est alors d’offrir un accompagnement dans la reconstruction post-cancer, un soutien dont elle n’avait pas nécessairement fait l’objet au cours de sa première réinsertion. En menant des actions de ce type, Nadine œuvre désormais à la réinvention de sa vie et celle d’une communauté qui souhaite exister de nouveau en tant que personne, et non en tant que victime du cancer.