Prix de l’Énergie : la note risque d’être salée pour les collèges
Lycée Charles de Gaulle ©Arthur Ribes
Lycée Charles de Gaulle ©Arthur Ribes

Les prévisions des fournisseurs d’énergie sont formelles. Le prix de l’électricité et du gaz sera 3 à 5 fois plus cher que les années précédentes. Les établissements scolaires tentent de s’adapter, mais font face à une impasse budgétaire.

« Un collège ne peut pas fonctionner sans lumière et sans ordinateur ! » Gestionnaire du collège Robert Roger de Rieumes, Virginie Charbonnier reste réaliste. Le fonctionnement de son établissement ne va pas être considérablement modifié cet hiver. Les enseignants et élèves ont été sensibilisés, mais ils ne pourront « pas faire cours dans le noir. » 

Si en ce début novembre Virginie n’a pas encore ressenti l’impact de cette hausse, elle s’attend à des dépassements de budget. « Cette hausse était impossible à anticiper ! ». Définis en fin d’année dernière, bien avant la guerre en Ukraine, la plupart des établissements ont alloué un budget sensiblement semblable aux années précédentes. 

Pour cet hiver, il est trop tard. En cas de dépassement, Virginie Charbonnier sait qu’elle devra puiser dans les « économies du collège ». Le Conseil Départemental peut également verser une rallonge pour venir en aide aux établissements. Le lycée Charles de Gaulle à Muret n’a pas de fonds de roulement. « C’est la Région qui va nous aider en intégralité, c’est elle qui négocie les accords » explique Jérôme Picon, intendant du lycée.

Nouveaux budgets, nouvelles répartitions

L’Énergie coûtera 10 fois plus cher qu’en 2020 selon le gouvernement. Les collèges et lycées doivent se réadapter. « On entre dans la période où on définit le nouveau budget pour 2023 » explique Virginie la gestionnaire du Collège rieumois. Le Conseil Départemental de la Haute-Garonne a annoncé augmenter de 30 % la somme allouée à la viabilisation afin de pallier cette augmentation. Cependant, cette nouvelle répartition du budget freine l’investissement dans d’autres secteurs (projets et sorties pédagogiques). Selon Jérôme Picon, « ça pourrait arriver à n’importe quel établissement si les aides ne sont pas suffisantes ».