Vanessa Morales a battu mardi 17 septembre 2019 le record de vitesse d’ascension du Kilimandjaro. Le but : soutenir les personnes atteintes de sclérose en plaques. Pourtant son record n’a pas été homologué, l’athlète toulousaine a dû stopper son chronomètre pour secourir son guide.

Vanessa Morales lors de son entraînement pour le Kilimandjaro
Vanessa Morales en montagne Crédits : Vanessa Morales

9 heures et 58 minutes, c’est la durée de l’ascension du Kilimandjaro par l’athlète Vanessa Morales. Un record finalement non homologué. La raison de cette décision : l’arrêt de son chronomètre pour secourir Ronald, son guide. A l’approche du sommet de 5895 mètres, son guide s’effondre une première fois et s’écroulera à nouveau quelques mètres plus tard. Pris du « mal des montagnes », à cette altitude il risque de développer un œdème cérébral ou pulmonaire. Vanessa réalise alors que c’est une question de vie ou de mort.

« Il n’y a pas de règles »

Cette ascension a été préparée pendant un an. Vanessa a étudié le projet avec Ronald, un guide local obligatoire. Après s’être entraînés, ils ont fini par gravir une première fois le sommet en 4 jours à la fin du mois d’août, afin de s’acclimater. Mais « la haute montagne reste pleine de surprises » explique-t-elle, il n’y a pas de règles. « L’accident survenu au sommet du Kilimandjaro ne découlait en aucun cas d’une mise en danger d’autrui » a tenu à rappeler l’athlète toulousaine. Malgré une organisation rigoureuse, et la présence d’un médecin pour les accueillir à l’arrivée, rien ne s’est passé comme prévu. Suite aux symptômes du mal des montagnes, Vanessa et son guide sont ralentis dans leur ascension finale. Au sommet, le médecin resté trop longtemps en altitude finit, lui aussi, par faire un malaise . Vanessa se retrouve alors dans une situation de « sur-accident. Malgré une connaissance des risques, la montagne reste plus forte que nous »

« La montagne reste plus forte que nous »

Pompier depuis 15 ans et infirmière, elle explique n’avoir jamais « eu à gérer un problème vital » comme celui-ci, mais que « l’instinct de survie » prend le dessus. Elle traduit cette situation par un « jeu du pile ou face ». « Le meilleur athlète pourra faire le même parcours 100 fois sans problèmes et avoir un accident la 101ème fois »

Carte interactive : Esteban Xivecas