Valérie Gauvin sous le maillot Montpelliérain contre Lille lors de la saison 2018-2019. Crédit : Hugo Abadie.
Valérie Gauvin sous le maillot Montpelliérain contre Lille lors de la saison 2018-2019. Crédit : Hugo Abadie.

De Mirande dans le Gers, en passant par Toulouse et Montpellier, Valérie Gauvin a gardé cette détermination qui fait aujourd’hui sa force. Celle qui s’est formée dans le sud de la France brille actuellement avec les Bleues. Rencontre avec ceux qui l’ont côtoyé à ses débuts.

C’est dans la cour de récréation de l’école maternelle Notre-Dame à Mirande dans le Gers que Valérie Gauvin inscrit ses premiers buts. «C’était sacré pour elle. On avait un petit terrain de foot. Tous les garçons la voulaient dans leur équipe. C’était la condition pour gagner le match», confie Jacques Bourderes, ancien directeur de l’école. Mais aujourd’hui, c’est à la Coupe du monde féminine que l’actuelle attaquante de Montpellier se fait remarquer. Buteuse contre la Norvège et le Brésil, la joueuse de vingt-trois ans fait partie des meilleurs atouts de l’équipe de France, qui défie les États-Unis en quart de finale ce vendredi.

«Elle met tout en œuvre pour réaliser ses rêves, elle bosse dur et ce qui lui arrive n’est que la récompense de son travail et de son abnégation. On est tous fiers d’elle», explique Hugo Abadie, ami et ancien coéquipier de Valérie Gauvin à Mirande, là où tout a commencé pour elle. Alors âgée de quatre ans, celle qui est originaire de la Réunion débarque dans le Gers et se lance dans le football l’année suivante. Jean Mendez, président d’honneur du club de Mirande se souvient «d’une fille battante, d’une gosse qui n’aimait pas perdre et qui était au-dessus physiquement et techniquement».

Valérie Gauvin (deuxième rang, troisième en partant de la droite) et sa première équipe à Mirande. Crédit : Football club Mirandais.
Valérie Gauvin (deuxième rang, troisième en partant de la droite) et sa première équipe à Mirande. Crédit : Football club Mirandais.

Lors des plateaux, dans les épreuves de jongles, quand ses copains arrivaient péniblement à en faire une vingtaine, il fallait arrêter Valérie, elle qui dépassait facilement la limite maximale des cinquante. «Ce n’était pas un garçon manqué, mais elle menait quand même la bande», ajoute Jean Mendez. Finalement, la talentueuse Valérie Gauvin intègre le centre de formation du TFC à douze ans et passe ses années lycée à Saint-Exupéry à Blagnac. Dans la Ville rose, celle qui jouait jusqu’alors à tous les postes se spécialise dans l’attaque. Et cela porte ses fruits. Meilleure joueuse de D2 féminine avec Toulouse, grâce à ses trente-deux buts en seulement vingt matches sur la saison 2013-2014, elle rejoint Montpellier (D1) à l’été 2014.

Mais Valérie Gauvin reste fidèle au Gers et à son premier club. La numéro treize des Bleues est aujourd’hui marraine de la récente section féminine de Mirande. «Un jour, nos joueuses se sont retrouvées par hasard au milieu de la tribune avec Valérie. Elle a fait des photos avec grand plaisir», se souvient Julien Laffargue, président actuel du club. «Elle vient également d’offrir à chacune des filles un maillot de la France dédicacé», ajoute-t-il. En attendant et quel que soit le résultat des Bleues, le maire de Mirande lui a proposé de venir à une réception après la Coupe du monde pour lui remettre un d’Artagnan d’honneur.

Carte interactive : Thomas Salis