Une personne accompagnée d'un chien-guide
Crédit : cgagso

En septembre dernier, le gérant d’un supermarché Monoprix à Marseille a interdit l’accès à un malvoyant en raison de son chien-guide. Loin d’être un cas isolé, l’année dernière en France, environ 90 plaintes ont été déposées de la Fédération française des associations de chiens guides d’aveugles.

« Nos chiens ne sont pas sales. Ils sont éduqués et possèdent un diplôme » précise Nicolas Guegan des chiens-guides d’aveugles Grand Sud Ouest. Arthur Aumoite, malvoyant possédant un chien-guide, s’est vu expulsé d’un magasin Monoprix à Marseille. Le directeur de l’association rappelle l’article 88 de la loi 1987 qui garantit les accès aux chiens-guides d’aveugles ou d’assistance. Le refus d’accès d’un maître et de son chien-guide est condamné à une amende de 150 et 450 euros. Contacté, Monoprix n’a répondu à nos sollicitations, mais le groupe a présenté ses excuses sur son site internet : « ce sont des faits que nous condamnons fermement. »

Malgré le refus du gérant de la boutique Monoprix à Marseille, d’après Nicolas GUEGAN « les grands groupes sont assez sensibilisés à la cause ». Selon l’association, le problème provient généralement des sociétés privées de vigiles à l’entrée des magasins, des petits commerces et des taxis indépendants. Ils ne sont pas formés pour faire la différence entre un chien et un chien-guide. Nicolas GEUGAN insiste : « Ce sont des chiens d’exceptions. »

L’Occitanie, bonne élève ?

Nicolas GUEGAN travaille étroitement avec la mairie de Toulouse grâce à des missions dans toute la ville. L’association possède environ 110 chiens-guides dans toute la région Occitanie. Il relate n’avoir signé que « trois ou quatre plaintes l’année dernière. Les trois quarts du temps, ce sont des personnes ne connaissant pas la loi. » Nicolas GUEGAN rappelle que la solution est « de communiquer et d’expliquer au maximum. Plus les personnes sont informées, plus ils pourront porter la bonne parole. »