L'entrée d'un bâtiment du Mirail
L’entrée d’un bâtiment de l’université Jean Jaurès quelques heures après la décision du tribunal administratif de Toulouse, le 2 mai. / B.F.

Le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse s’est prononcé ce mercredi pour le déblocage de l’université Jean Jaurès, quitte à recourir à la force. Le syndicat étudiant UNI attend que l’administrateur provisoire, opposé à l’intervention policière, prenne ses responsabilités.

 

Dans sa décision, le juge des référés impose à l’administrateur provisoire du Mirail, Richard Laganier, de libérer l’accès à l’établissement. « Il est enjoint à l’administrateur provisoire de l’Université de Toulouse Jean Jaurès de faire usage de son pouvoir de police administratif (…) afin de faire libérer l’accès à l’ensemble des locaux universitaires. »

Dans sa décision, le juge des référés impose à l’administrateur provisoire du Mirail, Richard Laganier, le  le déblocage de l’établissement. « Il est enjoint à l’administrateur provisoire de l’Université de Toulouse Jean Jaurès de faire usage de son pouvoir de police administratif (…) afin de faire libérer l’accès à l’ensemble des locaux universitaires. »

Marie Glinel, responsable de l’UNI 31.
Marie Glinel, responsable de l’UNI 31, attend que l’administrateur provisoire du Mirail prenne ses responsabilités.

C’est une victoire pour Marie Glinel, responsable de l’UNI 31 : « toutes les requêtes qui ont été déposées par des étudiants ou par l’UNI auprès des tribunaux administratifs n’ont pas eu une suite aussi favorable que celle-ci. (…) J’attends que l’administrateur provisoire prenne ses dispositions et fasse suite à cette injonction. »

La réaction de Richard Laganier est attendue d’ici la fin de journée.

Plusieurs mois de crise

L’université Jean Jaurès est plongée dans une profonde crise depuis la fin du mois de janvier. À l’origine, les manifestants demandaient l’abandon du projet Idex qui mènerait notamment à un rapprochement avec l’université Paul Sabatier. Le président du Mirail de l’époque, Daniel Lacroix a été érigé par les manifestants en symbole de ce projet. L’établissement est complètement bloqué depuis le 6 mars.

Daniel Lacroix a finalement été remplacé par l’administrateur provisoire, Richard Laganier, qui a abandonné le projet Idex. Mais l’objet de la mobilisation a évolué et l’établissement est resté bloqué. Parmi les critiques : le dispositif Parcoursup . Tandis que d’autres facultés sont évacuées de force, Richard Laganier s’oppose à y recourir.