Les fameux cèpes sont ciblés par les cueilleurs et en ravissent plus d’un./ © Maxime Guy

Après les pluies et les chaleurs du mois d’octobre, les amateurs de mycologie ont recommencé leur cache-cache avec les champignons. Mieux vaux être un expert dans la matière pour ne pas commettre d’erreur qui peuvent s’avérer être grave.

Plus de 1300 empoisonnements, entre le 1er juillet et le 31 décembre dernier, sont dus à des champignons selon l’anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation. Et l’association Papunak ne s’y trompe pas. Le président, José-Marie Larre, a organisé, du côté du Pays basque, ce dimanche 3 octobre une sortie aux champignons. Le but est de connaître à la fin, les bons comestibles mais surtout la mycologie en général pour ne plus se tromper. Mais les Basques sont plutôt prudents. Ils ne cueillent que les girolles, cèpes et amanite des césars.” Confie le président.

Cette vision est partagée par l’auteur et mycologue Guillaume Eyssartier qui conseille d’apprendre et de distinguer les différents champignons comme cela est expliqué dans les guides d’identification. “Une mémorisation et une identification consciencieuse sur chacune des récoltes sont nécessaires. Il n’y a pas de règles absolues et aucune « recette de grand-mère ne fonctionne” affirme le mycologue.

“Il est très étonnant, pour un mycologue, qu’il n’y ait pas encore plus d’intoxications que celles aujourd’hui enregistrées.”

“En les cueillant, il n’y a aucun risque, mais si l’on met un champignon toxique avec les champignons comestibles, ces derniers peuvent être contaminés et cela devient dangereux”, ajoute Marie-José Larré. Ce dernier insiste aussi sur le fait que deux poches sont nécessaires. “ Une pour les champignons que l’on connaît et une autre pour lesquels on a des doutes “.

Le spécialiste, lui, met en garde les cueilleurs, non pas sur leurs doutes, mais bien sur leurs certitudes. “Il est très étonnant, pour un mycologue, qu’il n’y ait pas encore plus d’intoxications que celles aujourd’hui enregistrées.” Pour lui, la majeure partie des intoxications, dues aux champignons, surviennent chez les personnes qui n’ont strictement aucun doute sur leur récolte.