Facade du lycée Stéphane Hessel, situé 44 Chemin Cassaing, 31079 Toulouse.
Lycée Stéphane Hessel, Toulouse ©JulieRodriguez

Ce dimanche 10 janvier 2021, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé sur RTL, le maintien des premières épreuves du baccalauréat en mars. Une annonce qui inquiète les élèves et les professeurs du lycée Stéphane Hessel de Toulouse.

«On subit un stress constant, on se sent abandonné.» Louise, élève en terminale au lycée Stéphane Hessel de Jolimont, fait partie des lycéens qui ne décolèrent pas suite à l’annonce du ministre de l’Éducation. En effet il a annoncé ce dimanche le maintien des épreuves de spécialités pour le mois de mars, coefficientées à 16, la note la plus importante du bac.

Depuis l’annonce du deuxième confinement, les cours sont maintenus en demi-groupes, une semaine sur deux. Pour Pierre Priouret, professeur de mathématiques et secrétaire général du SNES-FSU de Toulouse, syndicat des enseignements du second degré, la décision du gouvernement est «irréaliste». Il précise : «Les élèves ne seront pas prêts. Nous avons passé le début de l’année à rattraper le programme de première. Aujourd’hui nous ne sommes pas au quart du programme de terminale.». La probabilité de tomber sur un thème non étudié en cours est trop importante. Avec des cours suivis en alternance les élèves souffrent d’un retard d’apprentissage. «On ne fait pas assez d’entraînements, on ne se sent pas en capacité de passer les épreuves.» craint Léa, autre élève de terminale.

Quelles sont les solutions attendues ?

Le contrôle continu. Il s’agirait de la meilleure option pour ces terminales, avec le contexte actuel et des programmes «surchargés» pour peu d’heures de cours. Louise déclare : «Retarder les épreuves ne changera rien à la densité des connaissances à avoir, trop de temps a été perdu.».
Pourtant, du côté des professeurs, le report des épreuves en juin est l’option attendue. Si le bac se joue en contrôle continu, la réputation du lycée de provenance de l’élève jouerait un rôle encore plus important chez les directeurs d’études supérieures, « trop important » d’après Pierre Priouret. Il affirme : “Il faut revenir à l’ancien système du bac.”.