entrée des urgences du CHU de Purpan
Entrée du service des urgences du CHU de Purpan  ©Antoine Portoles

L’inquiétude monte. Dans 25 départements de France, les règles sanitaires se sont durcies afin d’endiguer la recrudescence de l’épidémie de COVID-19. Le couvre-feu a notamment été avancé à 18h. Qu’en est-il en Haute-Garonne ?

C’est une mesure « difficile, mais nécessaire », selon le Premier ministre Jean Castex. À Toulouse, la population vit actuellement sous couvre-feu de 20h à 6h. Selon le site cascoronavirus.fr qui recense les données de Santé Publique France en temps réel, le taux d’incidence en Haute-Garonne au 7 janvier était de 133,20 cas positifs pour 100 000 habitants. Le département reste en dessous du seuil des 250 cas positifs, seuil au-delà duquel le couvre-feu est avancé à 18h dans certains départements. La situation semble donc localement stable.

C’est ce que constate le Dr Jérôme Marty. Médecin généraliste à Fronton et président de l’UFML, l’Union Française pour une Médecine Libre, pour lui l’hypothèse d’un couvre-feu avancé à 18h en Haute-Garonne n’est pour l’instant pas d’actualité : « Nous sommes actuellement dans une configuration Ouest-Est, où l’Est du pays est beaucoup plus touché ». « Le département reste donc relativement épargné », souligne-t-il.

Mais le professionnel de santé craint cependant que la situation ne s’aggrave dans les prochains jours. Il observe depuis peu une augmentation du nombre de patients liée à la COVID-19 dans son cabinet. « On va observer les effets des fêtes de fin d’année à partir de maintenant », ajoute-t-il sur un ton pessimiste.

« Il faut s’attendre à un reconfinement généralisé d’ici une dizaine de jours »

Également présent en tant que chroniqueur radio dans l’émission les Grandes Gueules sur RMC, le Dr Jérôme Marty pense que la situation ne se limite plus à la seule ville rose : « Il faut s’attendre à un reconfinement généralisé d’ici une dizaine de jours, c’est la seule solution ». La stratégie gouvernementale d’endiguement local de l’épidémie n’est donc selon lui déjà plus d’actualité : « le pire est à venir ».