RIC toulouse mars 2019
Le scrutin consultatif sur le RIC se déroulera ce dimanche 31 mars à Toulouse. crédit photo : Léa Belaval-Mazzollo

Ce dimanche 31 mars, les Toulousains sont appelés aux urnes pour dire s’ils sont favorables au référendum d’initiative citoyenne. C’est à la salle Jean Rancy, entre 8h et 20h, qu’ils pourront choisir  « Oui », « Non », ou « Blanc ».

« Il y a un besoin de matérialiser officiellement la volonté des citoyens », assure l’association Article 3. C’est du moins l’objectif du scrutin consultatif sur le référendum d’initiative citoyennes (RIC), qu’elle organise ce dimanche. Bien que ce projet fasse partie des revendications des Gilets jaunes depuis le début du mouvement, « le vote est ouvert à tous » explique Rémy, membre de l’antenne toulousaine d’Article 3. Un premier jour de scrutin était proposé la semaine dernière mais « seulement 270 votants » ont été recensés. Rémy accuse la mauvaise communication et attend « au moins le double » pour ce deuxième vote.

Ce référendum n’a néanmoins aucune valeur légale. « Tout ce que nous voulons, c’est mettre sous le nez de nos représentants ce que les gens veulent » s’exclame Rémy. « C’est pour cela que les résultats seront envoyés aux maires, aux députés et même au président ! »

« Le RIC, c’est plus qu’une utopie. C’est un coup d’État ! »

83% des français seraient favorables à un référendum d’initiatives citoyennes, selon un sondage IFOP d’avril 2017. Cependant, pour certains, le RIC n’est « qu’une fumisterie ». Nathalie Cortibanel est l’administratrice de la page facebook  « NON au RIC www.article13.fr et Chouard » et, selon elle, ce genre d’initiatives n’est pas la solution. « Je ne crois pas qu’un citoyen lambda ait la capacité de juger les décisions de gouvernance de l’État ». En effet, pour cette « citoyenne en colère », comme elle se décrit, le RIC n’amènerait « rien de bon ». « Le président deviendrait alors obsolète » et « à ce niveau là, c’est plus qu’une utopie, c’est un coup d’État ! ».

La baisse régulière du taux de participation aux différents scrutins est aussi un problème de taille, selon elle. Sa théorie : au commencement tout le monde ira voter mais, progressivement, seuls les personnes concernées et les extrêmes se déplaceront. « Le français est trop égocentré pour ce genre de mesure », estime Nathalie Cortibanel, qui n’ira donc pas voter ce dimanche. Ni lors des prochains référendums sur le RIC s’il doit y en avoir.