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Le collectif s’est rendu à l’agence de Saint-Michel pour interpeller les personnes sur place. Crédit : Tom Pujalte

Nouvelle action coup de poing pour le collectif « Chômeurs et précaires » ce matin à Toulouse. Après les agences Pôle Emploi de la Place Occitane,de Jolimont et de Bellefontaine, une trentaine de participants s’est rendue à celle de Saint-Michel pour occuper une nouvelle fois les lieux.

Jusqu’au bout, le lieu du nouveau Pôle Emploi à occuper restera secret. « On veut éviter que l’information ne fuite, il ne faut pas que la police arrive avant nous ! » déclare Richard, chômeur précaire et membre du collectif. Les revendications elles, n’ont pas changé depuis le début.

« Déjà, nous demandons la suppression immédiate du décret du 30 décembre 2018, explique Bérangère, membre de la Coordination des Intermittent-es et Précaires, qui prévoit un durcissement drastique des sanctions et un contrôle accru envers les demandeurs d’emploi ». Le texte, publié dans le Journal officiel, envisage, entre autres, le fait qu’une personne sans-emploi ne pourra pas refuser une offre de travail avec un salaire inférieur gagné lors de son dernier métier. « Les chômeurs ne sont pas des criminels, avoir un tel contrôle et des telles sanctions, ce n’est pas acceptable » poursuit-elle.

Sur place, les manifestants ont souhaité s’adresser directement aux demandeurs d’emploi, sans pour autant perturber le fonctionnement de l’agence. Interpellé par les militants, le directeur du Pôle Emploi de Saint-Michel n’a pas souhaité communiquer sur le sujet. « C’est pourtant dommage, nous avions réussi à discuter avec les autres directeurs lors de nos précédentes actions » déplore Bérengère. Une autre action est d’ores et déjà à prévoir pour lundi prochain, d’après le collectif.