crédit: Simon Blackley (CC BY-ND 2.0)
Le tribunal de grande instance de Toulouse où se sont mobilisés les militants mercredi 13 février.
crédit: Simon Blackley (CC BY-ND 2.0)

45 personnes ont déposé plainte au tribunal de grande instance de Toulouse, mercredi 13 février, suite à la campagne “J’ai du glyphosate dans les urines, et toi?”. Martin, étudiant, détient le « record » avec un taux 31 fois plus élevé que celui autorisé dans l’eau potable.

« Je savais que j’étais contaminé, nous le sommes tous. Mais à ce point, c’est effrayant! Pourtant, j’essaye de faire attention à mon alimentation », confie Martin face à ses résultats. Le 21 décembre dernier, cet étudiant de 26 ans a participé à la campagne “J’ai du glyphosate dans les urines, et toi?”. Il s’est retrouvé « lauréat » du mouvement avec un taux 31 fois plus élevé que celui autorisé dans les eaux potables.

Martin et 44 autres militants étaient réunis, mercredi 13 février, devant le tribunal de grande instance de Toulouse pour déposer plainte. « Nous attaquons les fabricants, les commissaires européens et les experts qui ferment les yeux sur ces débordements. Il y a trois motifs sur la plainte: empoisonnement, tromperie aggravée et atteinte à l’environnement », explique l’étudiant.

Inquiet pour sa santé

Comme beaucoup de militants, Martin est végétarien : « Je mange bio, malgré les contraintes de la vie étudiante. J’essaye aussi de faire mes courses directement chez les producteurs locaux, d’ailleurs peut-être que c’est ce qui explique mes résultats. Je ne demande jamais quels pesticides sont utilisés. » A ce jour, très peu d’études ont été réalisées sur les effets du glyphosate sur l’organisme. « Je suis encore jeune, je n’ai pas envie de m’infliger un traitement ou un suivi médical. Je me suis renseigné pour nettoyer mon organisme, je n’ai rien trouvé d’autre que des tisanes detox. Mais je ne me fais pas d’illusion, un jour je rencontrerai un problème plus important. En attendant je milite pour que ça n’arrive plus. »