Seuls deux ours mâles vivent aujourd’hui dans les Pyrénées-Atlantiques. Pour sauver l’espèce de l’extinction, le ministre de l’Écologie Nicolas Hulot a annoncé lundi 26 mars au Parisien le lâcher de deux femelles prévu pour cet automne. Mais quand les écolos applaudissent, les éleveurs s’inquiètent…

Marie, 78 ans, retraitée

« J’ai beaucoup de famille qui vit dans cette zone des Pyrénées. Ils travaillent dans l’agriculture. Ils ont déjà eu de gros problèmes il y a quelques années quand des ours s’étaient introduits dans leurs champs et ont mangé leurs produits. Il n’y a pas de raison que ça ne se reproduise pas ! »

 

Christophe, 40 ans, technicien son

« C’est un sujet délicat, il est difficile de concilier les avis. Personnellement je dirai pourquoi pas ! Défendre la biodiversité est devenu un sujet phare. Cette décision est courageuse politiquement parce qu’il y aura des tensions avec les locaux prêts à défendre leurs intérêts. »

 

Léa, 18 ans, étudiante en psychologie

« Je suis plutôt pour, tant qu’il n’y a pas de problème avec les habitations. Je me suis bien renseignée sur les sujets écologiques. Logiquement, s’il y a reproduction, l’espèce peut être sauvée. Mais les ours se feront vite chasser s’ils s’en prennent aux troupeaux ou aux champs des éleveurs. »

 

 

Julien, 36 ans, commercial

« Je suis totalement pour. La place des ours se trouve dans les montagnes, dans les Pyrénées. Si par la faute de l’homme il n’y en a plus, on se doit de repeupler. L’avis des agriculteurs est fondé, certes, mais leurs soucis ne sont pas prédominants. Le plus important est de sauver l’espèce. »