Quatre militants de la cause animaliste ont été jugés à Lille, le 19 mars dernier, pour vandalisme de boucheries et autres commerces. Les prévenus, qui manifestent pour la défense des droits des animaux, vont-ils trop loin? Réponses dans les rues de Toulouse.

 

Morgane, 29 ans, coiffeuse

Morgane, 29 ans, coiffeuse

« La cause est tout à fait justifiée. Je défends pleinement le courant animaliste, en 2019 de telles conditions d’élevage ne devraient pas exister. Je ne suis pas végétarienne, mais je fais attention à la provenance de la viande et des œufs que je consomme. En revanche il y a d’autres moyens de se faire entendre, rien ne force au vandalisme.»

Patricia, 51 ans, employé à la SPAPatricia, 51 ans, employé à la SPA

« Je milite fermement pour la cause animaliste. Je suis révoltée par les vidéos de L214. Nous aussi, nous sommes des animaux. Pourtant tout le monde serait outré si on infligeait ces traitements à des hommes. Quelquefois les actes-chocs sont nécessaires, comme dans le cas présent. Faire parler, c’est se faire entendre. Sans ça personne ne s’intéresse à cette cause. » 

 

Rémy, 25 ans, étudiantRémy, 25 ans, étudiant

« Bien entendu, je suis contre la maltraitance animale. Pour autant tous les bouchers ne sont pas négligeant dans leur travail. Il ne faut pas se tromper de cible. Tendre vers les extrêmes n’est pas nécessaire. Tout le monde est sensible à cette cause, inutile de chercher à heurter l’opinion publique. »

 

Agnès, 74 ans, retraitéeAgnès, 74 ans, retraitée

« Il est très difficile de se faire un avis sur ce sujet. Voir les animaux souffrir alors que ce n’est pas indispensable me brise le cœur. Je salue l’engagement des militants animalistes. Le fond de la cause me séduit, mais la forme me laisse perplexe. Ces violences sont-elles vraiment nécessaires pour se faire entendre? Je n’en suis pas sûre. »