Alors que le grand débat national a été lancé par le gouvernement en novembre dernier, les Gilets jaunes viennent de mettre en place une consultation similaire : le « vrai débat ». Cette « contre-offensive face au semblant de grand débat », selon eux, soulève de nombreuses interrogations autour de l’initiative d’Emmanuel Macron. La consultation gouvernementale est-elle pertinente et légitime ? Réponse dans les rues toulousaines.

Juliette 20 ans étudiantJuliette, 20 ans, étudiante

«L’idée du grand débat me plait. Parler, par exemple, de la place du citoyen ou de la démocratie participative me paraît pertinent. Mais sa réalisation me pose problème, c’est le gouvernement qui l’organise. Le grand débat national se doit d’être neutre et indépendant. J’aurais préféré que les dialogues soient organisés par la commission nationale du débat public.»

Flavien, 47 ans, cuisinierFlavien 47 ans cuisinier

«C’est effectivement utile et même profitable. Il y a déjà 20 ans, j’avais les mêmes revendications que les gilets jaunes. Et en tant qu’ancien manifestant, il faut bien constater que rien n’a changé. Le grand débat prend enfin en compte toutes ses revendications. Cela montre que Macron fait enfin des efforts. C’est positif.»

 

Morgane 22 ans étudianteMorgane, 22 ans, étudiante

«Le grand débat national n’est pour moi qu’un leurre et il est certain qu’il n’y aura aucun résultat. Le président de la République tente juste d’apaiser la situation avec les gilets jaunes. Emmanuel Macron a réagi trop tard. Le gouvernement français n’a en réalité pas les moyens de régler ces nombreuses revendications. Ils vont faire semblant d’écouter.»

 

Pierre-Jean 30 ans médecin généralistePierre-Jean, 30 ans, médecin généraliste

«Le président de la République cherche juste à calmer les gilets jaunes. En effet, Emmanuel Macron ne me paraît pas vraiment investi et l’organisation n’est pas non plus pertinente. Bref, ce grand débat ne va rien apporter de novateur. Si je veux exprimer quelque chose qui me tient à cœur comme la politique de la santé, il y a le vote.»