La gestion de l'eau et de l'assainissement fait débat au sein de la métropole de Toulouse.
La gestion de l’eau et de l’assainissement fait débat au sein de la métropole de Toulouse. Photo: AL.R.

Entre régie municipale ou  délégation du service public (DSP), les conseillers de la métropole entérineront leur choix le 13 décembre. Mais pour l’instant, le maire de Toulouse et le président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc a tranché en faveur du privé. Une décision qui n’est pas au goût des opposants.

Pierre Cohen reste sur ses postions d’ancien maire socialiste de Toulouse. Selon lui, déléguer la gestion de l’eau et de l’assainissement au secteur privé n’est pas le bon choix. « Avec mes collègues de l’opposition, nous sommes contre la décision du maire », qui sera votée par les conseillers de la métropole de Toulouse le 13 décembre. « L’eau est un bien commun. Il est nécessaire de la maîtriser totalement, à la fois pour le traitement et à la façon de le redistribuer et pour les prix et les techniques », remarque Pierre Cohen, désormais conseiller municipal et métropolitain au sein du groupe Génération.s. Un argument qui plaide en faveur d’une régie municipale de gestion de l’eau.

« Un prix suspect »

En face, la majorité de Jean-Luc Moudenc avance un tarif de l’eau parmi les moins cher de France pour défendre le choix d’une délégation de service public : 2,91 euros le mètre cube pour le consommateur, soit une baisse de l’ordre de -25% sur Toulouse. « Ce prix parait suspect. Nous voudrions savoir comment, au cours des études menées, ils ont pu arriver à ce tarif car il n’y a aucune indication », constate Pierre Cohen. En 2014, le mètre cube s’affichait à 3,62€. « Le privé est obligatoirement plus cher car il faut que l’entreprise privée dégage des marges. Elle a besoin de se nourrir et de payer des actionnaires. Tous les détails n’ont pas été pris en compte », selon l’ancien maire de Toulouse . Une critique pourtant démentie par Pierre Trautmann, adjoint au maire de Toulouse chargé des marchés publics: « Ce prix est marqué, fixé, verrouillé dans le contrat. Il ne peut pas être augmenté ».