Malie Daubiné, professeur en littérature espagnole et animatrice d'ateliers d'écriture
Portrait de Malie Daubiné (© Malie Daubiné)

La littérature l’a toujours passionné. Depuis petite, Malie Daubiné se perd dans les livres. D’abord professeur puis écrivaine et animatrice d’ateliers d’écriture, elle a fait des mots son métier.

Toujours avec ses lunettes discrètes, Malie Daubiné est une jeune femme passionnée. Passionnée de littérature, de lecture, d’écriture… de la langue et de tous ses mots alambiqués. « Je lis depuis petite. L’autre raison : mes cousins étaient plus petits que moi, et pour leur expliquer quelque chose je devais leur raconter des histoires » : des histoires qui ne l’ont jamais lâché. Avec sa voix douce mais rassurante, elle explique avec entrain qu’elle « a la chance de vivre de sa passion ».

L’écriture avant tout

Tous les mois, l’espace de coworking toulousain HarryCow s’anime. Elle y met en place des ateliers d’écriture sur des thèmes variés. Portrait, journalisme, création à partir d’une photo… Tout se mélange pour laisser place à la plume. « Le mois dernier, le cours portait sur l’auteur Gabriel Garcia Marquez : tout le monde devait repérer son style d’écriture pour rédiger à sa façon », explique-t-elle en souriant. Le côté ludique de ses cours, elle l’a pioché en mixant sa formation au centre d’apprentissage d’écriture Aleph, avec ses observations dans les collèges et les lycées. Pour elle, le principal dans la littérature, c’est le partage. « C’est ma façon d’interagir avec le monde » détaille-t-elle timidement.

L’Echangeoir d’écriture : le commencement

C’est en 3e, en tombant sur “Le silence de la mer“ de Vercors, qu’elle découvre que le plus important n’est pas l’histoire, mais la façon dont elle est racontée. C’est par le plus grand des hasards qu’elle s’est ensuite retrouvée, des années plus tard, à Toulouse. D’abord professeur de littérature espagnole à Arras, elle a tout quitté pour suivre son mari dans la Ville rose. « Je voulais retrouver un poste d’enseignante. Mais les places étaient prises par des jeunes… Je pouvais bien attendre qu’ils partent à la retraite » lance-t-elle avec son humour contenu. Diplômée en littérature espagnole contemporaine, elle a sauté sur une occasion en or. « Je venais d’arriver ici, et une librairie s’était ouverte en même temps à Léguevin. Les gérants cherchaient une animatrice pour se lancer » : la voilà à L’Echangeoir d’écriture animant des clubs de lecture. Épanouie, elle continue aujourd’hui avec ses ateliers d’écriture derrière le Capitole.

Une écrivaine amateur

Parallèlement à ses activités, l’écriture fait partie intégrante de sa vie. Plusieurs prix de littérature amateur lui ont été attribué pour ses essais : « D’après un tableau de Hooper » et « Dans la nuit ténébreuse » ont été appréciés. Mais pour ce qui est de mes textes espagnols… Je ne me souviens plus ! ». Son attrait à l’Espagne, elle le tire de ses origines. « Ma famille vient d’Italie, et pour ne pas faire comme tout le monde, j’ai fait de l’espagnol et ça m’a plu », conclut celle qui mène une vie rythmée par le hasard des mots.