Chocolatine ou pain au chocolat ?
Chocolatine/ ABAINE Abal’kassim

Après la Journée mondiale de la chocolatine, c’est la Coupe du monde dédiée à la viennoiserie qui voit le jour. Elle sera organisée le 27 mai prochain à Toulouse et verra s’affronter professionnels, apprentis et amateurs. Un événement qui laisse dubitatifs certains pâtissiers toulousains.

« C’est une compétition insensée », selon Le Poussin Bleu, enseigne de pâtisserie à Toulouse. La Coupe du monde de la chocolatine ne fait pas l’unanimité dans la Ville rose. Comme le rappellent régulièrement certaines batailles sur les réseaux sociaux, la France est déchirée par l’appellation de cette viennoiserie, entre « pain au chocolat » et « chocolatine ». C’est dans ce contexte que la radio Toulouse FM et la Ligue fraternelle des artisans, organisent cette compétition afin de mettre en valeur l’identité régionale de cette viennoiserie spécifiquement française. Le métier de tourier sera notamment mis en valeur.

Cependant, certains pâtissiers trouvent donc ridicule d’en faire une compétition mondiale. « Environ 90% des pâtissiers ne réalisent pas eux-mêmes leurs chocolatines. Nous ne sommes que quatre artisans à les faire à Toulouse et je ne vois pas l’intérêt de m’y inscrire », avance M. Gubran, artisan de la pâtisserie Gentina.

« L’occasion de se faire connaître »

Au contraire, Christine Le Galo, de la boulangerie Saint-Georges, y voit « une occasion de mettre à l’épreuve les apprentis ». Une chance à ne pas manquer quand de grands chefs composent le jury. Selon Geraldine Laborde, présidente de la Ligue fraternelle des artisans, cette première mondiale sera présidée par Sylvain Herviaux, meilleur ouvrier boulanger de France. De grands noms comme le chef étoilé toulousain Michel Sarran et Guillaume Gomez, le patron des cuisines de l’Elysée, seront aussi de la partie. « Je trouve l’idée intéressante et amusante », poursuit Christine Le Galo. « Cela permettra aussi de faire connaître notre boulangerie à toute la France et peut-être au monde entier. »

Dans tous les cas, la compétition se veut la plus universelle possible. « Nous comptons inviter tous les boulangers et pâtissiers de Toulouse », annonce Geraldine Laborde. A écouter ceux qui ont répondu aux 5W, tous ne seront cependant pas au rendez-vous.